Les virevoltants de Leila Meacham

Bonjour à tous !

J’ai eu la chance de pouvoir lire Leila Meacham déjà à plusieurs reprises, et jamais elle ne m’a déçue. J’ai donc décidé de faire des Virevoltants mon Old Charleston of the month du mois d’août, et c’est sans regrets, même si je ne le considère pas comme le meilleur de l’auteure.

1979. Catherine Ann est encore une petite fille lorsqu’elle perd ses parents dans un accident de voiture en Californie. Au Texas, chez sa grand-mère Emma, elle fait la connaissance de deux garçons, John et Trey. Ceux-ci sont aussi orphelins et décident de la protéger. Ils formeront un trio remarquable, elle la plus belle fille de la région, eux des champions de football américain adulés par la petite ville du Texas. En grandissant, ils nourrissent le projet de partir tous les trois à l’université. Mais une blague idiote vire à la tragédie à la veille d’un match. Le trio va se déchirer, d’autant plus que l’amour s’en mêle et les trois inséparables vont devoir apprendre à vivre chacun de leur côté. Mais le passé est-il éteint pour toujours ?
Une histoire d’amitié et de triangle amoureux pleine de suspense et de rebondissements, une saga émouvante et habilement menée, signée par Leila Meacham.

Et dire que je m’attendais a de la romance ! Mais pas du tout, ma pauvre Lucette ! Je ne sais même pas par où commencer, tant l’auteure nous offre à nouveau un roman dense en personnages travaillés, en rebondissements, et en intrigues et secrets. Les virevoltants est un vrai, et très bon, mélodrame ! On pourrait en faire une série de 4 saisons sans s’en lasser. Nous rencontrons trois jeunes adolescents, Trey, John et Cathy, que nous allons suivre jusqu’à leurs 40 ans. Et Leila Meacham aime torturer ses personnages, c’est le moins qu’on puisse dire. Je me suis très attachée aux trois, autant à l’intelligence de Cathy, qu’au caractère intrépide de Trey, et à la bonté de John. Si ce dernier semble un peu effacé parfois, c’est pour prendre une place plus importante dans la seconde et troisième partie du roman. Et le funeste présage d’un vieil alcoolique va se révéler vrai : les triangles amoureux ne font de bien à personne. Sauf au lecteur dans ce cas là !

Parce que tout débute de ce triangle amoureux, c’est vrai. Et personne n’en sortira indemne, ce qui est tout aussi véridique. Mais si c’est le départ de l’intrigue, ce n’est ni sa finalité, ni même son cœur, et j’en ai été très surprise. C’est surtout l’histoire de trois vies, d’une amitié hors du commun et pourtant pas si différentes de celles que nous connaissons certainement. Trois est toujours un mauvais nombre, les personnages se tournent autour tels des virevoltants, et il y en a toujours un qui a l’impression de ne pas être à sa place dans cette danse de la vie.

Cette amitié est un peu une famille de substitution, et l’auteure nous propose à nouveau un beau portrait avec de nombreux rebondissements. J’était un peu plus détachée que dans ses autres histoires, cela dit, parce que je trouvais que parfois l’écrit et les situations manquaient de naturel, et la dernière partie, qui se mue en enquête policière, me semblait un peu tirée par les cheveux. Mais j’ai énormément apprécié la question que pose, finalement, Meacham : Et si nous avions fait des choix différents ? Il aurait suffit d’une phrase, d’un mot, d’un silence pour tout changer. Et l’on peut adopter les trois points de vue. Celui de Cathy, qui va toujours de l’avant, ne se résignant pas a la solitude. Celui de John, qui s’en remet à la volonté de Dieu, laissant aller le cours des choses. Ou de Trey, résigné et bourru, fier mais ancré dans la solitude. C’est une belle palette philosophique.

Leila Meacham nous propose là un drame contemporain touchant, qui pousse a la réflexion sur nos choix de vie, sur la remise en question de nos décisions et de nos comportements, avec des personnages touchants aux caractères très différents. En VF, je n’ai plus que Les roses de Somerset à lire, ce que je prévois de faire prochainement, puis de découvrir deux autres de ses romans en VO. Je sais à présent qu’elle ne me décevra certainement pas !

 

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15 réflexions sur “Les virevoltants de Leila Meacham

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