Les yeux de Sophie de Jojo Moyes

Bonjour à tous !

Voici ma toute première lecture Netgalley, que je remercie, tout comme je remercie les éditions Milady. Cette lecture a été un vrai coup de cœur !

Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où réside la Wehrmacht. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, cette image l’obsède. Une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision. Un siècle plus tard, à Londres, Liv Halston reçoit ce portrait en cadeau de la part de son mari avant de recueillir son dernier soupir. Sa vie est bouleversée de plus belle lorsqu’une rencontre fortuite lui permet de découvrir la véritable histoire de ce tableau.

En me plongeant dans cette lecture, sous le soleil sicilien, j’en attendais beaucoup, simplement parce que tous les romans de Jojo Moyes que j’ai eu l’occasion de lire m’ont profondément touchés. Et celui-ci ne fait clairement pas exception, étant donné que c’est un gros coup de cœur. L’auteure a vraiment ce talent de nous offrir des personnages compliqués, humains, et terriblement attachants malgré leurs défauts et leurs décisions qui ne seraient pas les nôtres, mais qui semblent pourtant si logique au vue de leurs traits de caractères. J’aime ce travail derrière chaque personnalité, et là encore, Jojo Moyes ne nous fait pas défaut. Je me suis vraiment attachée à Sophie et Liv, notamment parce que cette dernière est la seule qui s’intéresse réellement à la première. J’ai retrouvé un peu de ce que j’avais aimé dans Jamais deux sans toi : deux camps que tout oppose, mais qui vont se rejoindre par la force des choses, par le destin. Mais dans Les yeux de Sophie, j’ai été plus particulièrement saisie par le jugement et la dureté du regard des autres, d’étrangers, sur les situations et les personnages eux-mêmes. Sans chercher à comprendre les tenants et aboutissants, évidemment. On retrouve cette manie de l’auteure à maltraité ses personnages, mais je ne les aime que d’autant plus.

De manière générale, j’ai été très touchée par l’histoire. La romance est bien présente, mais en retrait tout de même. Elle est délicatement placée là, comme un papillon qui se pose dans la vie de Liv. Magnifique, mais difficile a attraper. J’ai parfois eu envie de secouer le jeune homme d’ailleurs, de lui dire de se réveiller et d’ouvrir les yeux, et d’arrêter d’être aussi obtus ! Mais si c’était simple, ce ne serait pas aussi passionnant. Ce qui fait que ce roman prend encore plus aux tripes, ce sont les autres thématiques, qui sont importantes. Notamment le vol d’œuvres durant les guerres, que ce soit la première ou la seconde guerre mondiale, et les conséquences qui en découlent encore aujourd’hui. Je n’avais pas du tout conscience de cette problématique ! Il y a également l’importance de l’attachement à une oeuvre d’art qui est abordé, l’injustice dans les deux camps, que ce soit ceux qui se la sont faite voler, ou ceux qui la détienne sans même savoir que c’est de façon illégale. Les « valeurs » au sens le plus large sont abordées en fait, financières, morales, éthiques…

J’ai été un peu moins prise d’émotions que dans ses deux autres romans que j’ai lu, mais ce n’en est pas moins un coup de cœur ! J’étais tellement engagée dans la bataille de Liv, je la vivais avec elle, sa colère, ses angoisses, et même son deuil se sont installés en moi pour ne plus me lâcher avant la dernière page. J’étais propulsée en arrière, en France, durant la guerre, en en apprenant tellement sur les conditions de vie des français de ces petits villages, sur les camps de travail, sur le patriotisme aussi. Cette guerre a d’ailleurs été minimisée par la violence de sa suivante, mais cela ne devrait pas être le cas. On ne devrait pas oublier ces gens qui se sont battus dans la résistance des années 1910, de la violence morale et physique infligée par les allemands, de la peur et de l’angoisse constante dans laquelle vivaient ces gens. Et ça aussi, c’est ce que j’aime chez Jojo Moyes, elle aborde toujours des thématiques auxquelles on ne s’attend pas, abordant des points de vues nouveaux et décalés, mais avec énormément de justesse.

J’ai donc encore une fois été complètement emportée dans les histoires que nous raconte Jojo Moyes, qui aborde des thématiques différentes de ce que l’on a l’habitude de lire. C’est un coup de cœur, et je pense que l’auteure ne me décevra probablement jamais tant son talent est évident.

NetGalley

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13 réflexions sur “Les yeux de Sophie de Jojo Moyes

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