Bonjour à tous !
Alors que je faisais mon apprentissage en médiathèque, une collègue était en plein désherbage du magasin, et plus particulièrement des romans. Ainsi, elle est tombée sur cette vieille édition de l’oeuvre de Delphine de Vigan, et vu son état, a décidé de le mettre à la benne. La benne étant mon bureau, quand je le voulais bien.
Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l’envie d’écrire, le premier roman, le succès, les lettres d’admirateurs… Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d’une passion ancienne qu’il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l’écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive et trompeuse.
Un soir de décembre, c’est un roman sur la passion d’aimer. Sur l’amour simple, l’amour du quotidien, des petites attentions lorsqu’on se connait par Cœur après dix ans de vie commune. Sur le désir, en couple, solitaire, sur la façon de le partager, ouvertement, intimement, chacun a sa façon. C’est aussi la privation, le manque, la fougue qui laisse place au vide, quand on ne sait plus où on a laissé son Cœur. Le vide, et parfois longtemps après, parfois pas du tout, la douleur. L’amour sous toutes ses coutures. Pour sa femme, son amant, ses enfants, ses parents…
Un soir de décembre, c’est un roman sur la passion d’écrire. On ne connait Sara qu’a travers ses lettres, qu’elle envoie à Matthieu, et où elle lui parle d’elle. On ne sait d’elle que ce qu’elle veut bien nous livrer, et pourtant on a l’impression qu’elle se livre entièrement. Alors qu’elle lui donnait son corps, qu’il ne vivait que pour le plaisir d’être en elle, elle lui impose, dix ans après, de lire ce qu’il y a dans son esprit, pour enfin se livrer. Matthieu écrit, pour oublier, frénétiquement, pour ne pas avoir a faire face. C’est aussi l’écriture d’une femme dans un bar, qui essaie, puis renonce, sans jamais permettre à qui que ce soit de lire ses mots.
Ce roman m’aura beaucoup touché, grâce à tout cela. En apparence léger, il est en fait lourd de sens. S’y cache une réflexion sur ce qu’on est, et sur ce qu’on veut bien laisser paraître. A lire un soir de décembre, ou une chaude après-midi de juillet, la profondeur qui s’en dégage reste la même, et m’a touché droit au cœur, en ce mois de février. Alors que je ne suis pas du tout friande des histoires d’adultères, loin d’être ordinaire, celle-ci m’a décontenancé, et m’a prouvé qu’il est possible d’en parler avec poésie.
Voici une romance loin d’être banale, tant elle est contemporaine. On y découvre un Amour vécu à travers les mots, par des lettres et des publications. Poétique et profond, sans tout décortiquer pour autant, j’ai été touchée par les vies emmêlées des personnages de Delphine de Vigan.
Ah il est dans la PAL, mais dans une édition plus récente 😉
C’est sur que mon éditions n’est pas la plus récente xD
Je crois que c’est un titre qui pourrait me plaire (pour plus tard), je me le note !
Il est franchement interessant 🙂
Un livre sur l’amour, la passion d’écrire et découvrir la plume de De Vigan, ça me tente bien :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Il est chouette 🙂
Il a l’air très touchant !
Il l’est !
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