Vert-de-Lierre de Louise Le Bars

Bonjour à tous !

Aux Imaginales de l’année dernière, j’ai eu la chance de rencontrer Louise Le Bars qui nous a donné super envie de découvrir son roman, à ma meilleure amie Biocéliande et moi. J’aurai mis presque deux ans à le lire, mais j’ai choisi le bon moment pour le faire.

Olivier Moreau, un auteur de romans policiers en manque d’inspiration, décide de retourner dans le village de sa grand-mère tout juste décédée afin d’y régler certains détails. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, sorte d’antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l’écrivain en mal d’imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l’une que l’autre. Olivier découvrira que cette figure païenne ancestrale est bien plus qu’un simple conte bon à effrayer les enfants …

Ce roman est idéal pour Halloween, qu’on se le dise. Nous partons dans un univers original, où l’on se balade dans un château prétendument hanté, à la rencontre de spectres et de sorcières, mais surtout à la découverte de la légende du Vert-de-Lierre, créature vampiresque qui se nourrit de la jeunesse humaine. Je dois dire que j’ai parfois trouvé le récit tiré par les cheveux, l’autrice va très loin dans ses idées, et je ne suis pas sensible à une imagination trop débordante. Surtout lorsque le héro est un homme niais qui n’a clairement pas les yeux en face des trous, qu’on se le dise.

Mais au delà du petit auteur naïf et de la fin un peu rapide, ce qui m’a surtout séduite, c’est l’écriture. Je l’ai trouvé assez poétique et j’ai aimé cette délicatesse de plume, même si parfois elle semblait un peu forcée. N’empêche que j’ai été convaincue par le style, et l’alternance des points de vue entre Olivier et Mélisande m’a permise de lire l’histoire d’une traite sans me lasser et sans voir le temps passer.

« Je pense que le mythe est une autre forme d’Histoire, vous comprenez? L’histoire de la vie intérieure de l’Homme, le versant nébuleux et poétique de la vie humaine, la réalité de leur imagination qui leur a servi de vérité pendant des siècles. La fiction et la vie sont jumelles de sang, vous savez.« 

La légende s’accompagne d’une découverte d’un village assez vivant, mais le château et le domaine de l’anglaise donnent un aspect néanmoins lugubre à l’ensemble. Le fait qu’Olivier s’y balade la nuit n’aide évidemment pas, mais cette ambiance m’a plu et je me suis réjouis de l’avoir sortie de ma PAL en octobre.

Malgré le héro naïf et une histoire un peu trop poussée pour moi, j’ai beaucoup apprécié cette lecture que j’ai lu d’une traite. L’écriture et le style poétique ont su me séduire, et je me tournerai à nouveau vers l’autrice avec plaisir, je pense. A recommander aux amateurs du genre.

Ma chronique d’un autre roman des éditions Noir d’Absinthe :

Isulka la Mageresse T.1 de Dorian Lake

18 réflexions sur “Vert-de-Lierre de Louise Le Bars

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