Yume Musubi Koi Musubi de Yaya Sakuragi

Bonjour à tous !

Cela faisait longtemps que je ne vous avais plus parlé d’un manga Yaoi, et j’ai justement gagné celui-ci à un concours organisé par les éditions Taifu, il y a presqu’un an ! Je devais acheter les deux derniers tomes, ce qui a un peu repoussé la date de publication de l’article, mais je ne regrette pas cet achat.

Ao est un étudiant qui vit près d’un sanctuaire local où il passe l’essentiel de son temps depuis son plus jeune âge. Ryoumei, le prête de ce sanctuaire, et lui, ont tissé des liens d’amitié forts, mais avec les années, les sentiments d’Ao ont évolué. Aujourd’hui, il veut plus et le fait savoir ouvertement à son « ami » ! Entre un Ryoumei gêné, ne sachant pas quoi répondre, et un Ao, prêt à tout pour le convaincre et réaliser son rêve, nos deux tourtereaux n’ont pas fini de nous émouvoir et nous faire sourire !

J’ai envie de commencer par le dessin, et du coup par un point négatif, puisqu’ensuite il n’y aura quasi que du positif. Le dessin est assez classique, mais je trouvais qu’Ao, le protagoniste principal, ressemble un peu trop à un collégien plutôt qu’à un lycéen. A certains moments, on lui donne 14 ans, sachant que Ryoumei a la vingtaine, cela me gênait un peu. Et cette sensation était renforcée par le caractère un peu enfantin d’Ao, qui donnait l’impression de vouloir jouer à un jeu d’exploration sexuelle plus qu’à un adolescent qui cherche à découvrir le corps d’un homme. Surtout au début, je trouve qu’il fait un peu enfant capricieux qui veut absolument toucher l’autre, sans chercher à savoir ce que l’autre ressent.

Mais cela s’estompe après le premier tome de plus en plus. J’ai appris à apprécier les deux protagonistes principaux, mais aussi les personnages secondaires, peu nombreux. On peut donc facilement entrer dans leur univers. J’ai bien aimé le fait qu’Aka, le frère jumeau d’Ao, soit légèrement homophobe, puisque cela démontrait le refus familial de la situation, bien qu’il soit le seul. Par contre, j’aurai aimé que cet aspect soit peut-être plus développé puisque tout d’un coup, Aka semble accepter la situation. Et la grand-mère d’Ao semble être au courant mais ne pas en parler.

Un autre aspect que j’ai bien aimé est le déménagement d’un adolescent loin de son quartier d’origine et de ses amis. Les réflexion que cela apporte lorsqu’on a ses amis, ses habitudes mais aussi qu’on est amoureux sont des questions que les parents ne se posent pas souvent avant de prendre la décision du déménagement, et les pensées d’Ao reflètent bien comment les jeunes gèrent ce genre de situations. C’est d’ailleurs sur cela que se concentre le dernier tome, et j’ai bien aimé cela, puisque la relation d’amour est très naturelle d’un coup.

C’est une série que j’ai beaucoup apprécié, bien qu’un cinquième tome n’aurait pas été de refus. La format court est adapté malgré tout, et le scénario propose une belle histoire. Il y a de nombreuses scènes explicites, et aucun sous entendu. Dés les premier tome c’est le cas, et elles reviennent de facon régulière, c’est un point auquel il faut s’attendre. Ce n’est pas un aspect qui me dérange personnellement, puisqu’elles ne m’ont pas mises mal à l’aise.