L’année du flamant rose d’Anne de Kinkelin

Bonjour à tous !

Voici ma deuxième lecture en tant que Lectrice Charleston, et je n’ai pas encore eu l’occasion de lire un de leur roman écrit par une auteure française, et qui ne soit pas un roman historique. C’est donc une première découverte agréable pour moi.

Louise, Ethel, Caroline. Trois amies, joyeuses mais solitaires, partagent tout, leurs peines et leurs bonheurs, leur passion aussi pour les belles choses. Toutes trois sont des créatrices, des faiseuses de rêves, dans leurs ateliers qui se font face au cœur d’un passage parisien. Louise est joaillière, et crée des bagues de fiançailles, des bijoux pour les amoureux, elle qui voit sa vie avec Hugo, son mari, s’effondrer. Ethel est couturière, elle imagine des corsets et de la lingerie fine pour les amants qui défilent dans sa boutique. Caroline est relieuse, elle offre une seconde vie aux ouvrages anciens abîmés par le temps. Toutes trois, passionnées, sont amoureuses de l’amour, mais celui-ci leur semble inatteignable… Le jour où Louise s’entiche d’un flamant rose empaillé, superbe et quelque peu étrange, qu’elle installe dans son atelier, son regard sur la vie semble changer. Après sa rupture, Louise est face à un défi : se relever, tenir debout, comme le flamant sur une patte, pour sa petite fille, Rose, malgré sa fragilité et les obstacles. Cette année, celle du flamant rose, sera aussi celle des Louise, Caroline et Ethel qui vont croiser l’amour, et savoir enfin le saisir.

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Dans ce roman plutôt frais, on va suivre trois amies qui travaillent toutes les trois dans un passage parisien. J’ai beaucoup aimé ces personnages féminins qui sont agréables à vivre, malgré leurs soucis du quotidien. Louise traverse une période difficile de sa vie, elle est à un croisement où les choix ne sont pas aisés à faire. Le divorce, quel mot laid, mais quelle est sa place dans le choix de son mari de la quitter ? Maman seule à plein temps ? Femme rejetée et seule ? Ou au contraire, prête pour un nouveau départ ? Caroline va elle aussi vivre une année compliquée, pleine de surprises, perturbantes pour elle. Enfin, Ethel cherche le bonheur, mais est-elle seulement prête à le vivre ? J’aurais simplement aimé que leurs histoires personnelles soient un peu plus étoffées. Quel rapport Louise a-t-elle avec sa mère, par exemple ? Elle est évoquée, mais ce n’est pas d’avantage développé.

Dans ce roman léger, déboires amoureux riment avec rencontres, sous l’œil aiguisé d’un flamant rose empaillé. J’ai beaucoup apprécié les problématiques féminines qui sont abordées. Je pense à la maternité, à remplir les exigences de la société, chercher à écouter ses désirs sous le regard acerbe des autres, ou encore à comment définir sa carrière une fois qu’un homme entre dans une vie déjà bien remplie. D’ailleurs, ces trois femmes là sont des entrepreneuses courageuse, avec des métiers hors du commun qui posent un cadre particulier dans le roman.

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Je dois simplement dire, et de façon honnête, que la scène de fin, sur laquelle se termine le roman, m’a un peu perturbée. Je n’ai pas envie de dire déçue, parce que finalement, elle entre parfaitement dans la ligne continue un peu loufoque de l’histoire. Mais je ne l’ai pas trouvé assez approfondie, et elle m’a un peu laissé sur ma faim. J’aime bien les fins fermées, et ce n’est pas le cas ici.

Pétillant, drôle, parfois même un peu étrange, ce roman à de quoi nous surprendre avec ses trois femmes si humaines, si vives et pourtant à la recherche désespérée du bonheur.

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17 réflexions sur “L’année du flamant rose d’Anne de Kinkelin

    • Oui, ça aussi ça donne sa dose d’étrange. Si je devais choisir entre les deux sorties d’aujourd’hui ce serait Le Ranch des trois collines, mais il trouvera sans aucun doute son public ! 😊

    • En tant que fan des flamants roses MAIS aussi vegan à l’éthique assez stricte, je suis allée voir, on trouve bel et bien des flamants roses empaillés. Oui. Et si le naturaliste/taxidermiste a correctement fait son travail, c’est assez bluffant. Bon, je ne veux pas de ça chez moi mais voilà ^^
      Et moi j’ai aimé la fin ouverte.

  1. Je trouve ta chronique très réussie, très douce et tu relèves à merveille l’univers du roman, un peu loufoque en effet. Malgré ton avis un peu plus mitigé sur la fin, c’est une très jolie chronique qui rend hommage à l’ouvrage tout en sincérité.

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