Bonjour à tous !
J’avais entendu beaucoup de bien de La tentation d’être heureux, le premier roman de l’auteur, et quand j’ai vu qu’il publiait son second roman aux éditions Belfond, je me suis lancée, en lecture commune avec Ibidouu. Et je dois dire que je suis déçue, je m’attendais à beaucoup mieux. Laissez-moi vous expliquer.
« Je m’appelle Erri Gargiulo, et je me shoote à l’espoir depuis quarante ans. »
J’ai commencé à espérer à l’âge de cinq ans, quand je me suis fait l’illusion que mes parents allaient arrêter de se disputer… J’ai espéré que mes frères seraient enlevés par des terroristes, qu’Arianna deviendrait ma petite amie, que Giulia ne pourrait plus se passer de moi, que Matilde m’accueillerait dans son lit, que l’équipe de Naples gagnerait le championnat, que, tôt ou tard, je deviendrais dessinateur de BD.
En fin de compte, j’ai compris qu’il est faux de dire que l’espoir ne devient jamais réalité. C’est une pure et simple question de probabilités : plus on a de désirs, plus il y a de chances qu’ils se réalisent.
J’ai mis 3 semaines a terminer ce roman. C’est énorme, pour moi. J’ai eu énormément de mal avec la narration, en fait. Déjà, il faut que j’apprécie le personnage principal. Et pour le coup, je n’ai pas réussi a m’attacher à Erri. Il était sympathique, mais il manquait tellement d’entrain que j’ai eu envie de le secouer comme un prunier pour qu’il s’active, qu’il prenne des décisions ! C’est un personnage très passif, ce qui est agaçant. Comme il est le narrateur, et qu’il raconte sa vie, son enfance, son couple, en même temps qu’il assiste à une réunion de famille, le lecteur est vraiment confronté à son caractère.
Etonnamment, j’ai tout de même réussi à m’identifier à lui à travers certains sujets. La thématique central est la place d’un enfant de parents divorcés dans une famille recomposée. Forcément, je me sentais concernée, puisque c’est mon cas aussi. Il est assez rare de trouver ce sujet en littérature contemporaine. Ou, du moins, je n’en avais jamais lu. Lorenzo Marone ne dit pas que tous les enfants dans cette situation seront passifs et tristes, puisqu’il va assez en profondeur dans l’histoire familiale, avec une mère castratrice, un père absent ou peu impliqué, un beau-père très aimant… Mais j’aurai peut-être aimé qu’il démontre qu’on peut changer ! Qu’on peut se motiver, et que la tristesse n’est pas une fin en soi, ce que j’ai vraiment ressenti en refermant le roman.
On s’habitue assez au rythme, cela dit, même si ce n’est pas le genre de roman qui se laisse dévorer. Par contre, après tout ce que j’ai lu, j’ai eu vraiment du mal avec la fin. Je suis carrément déçue du court des événements, et de la conclusion. A mes yeux, Erri ne se respecte pas du tout, il fait abstraction de toutes les bonnes choses qui lui sont arrivés, et décide de suivre un chemin inimaginable pour moi. En réaité, je crois que lui et moi avons des caractères si fondamentalement différents que je n’ai pas su apprcécier l’histoire, mais je ne doute pas qu’il va probablement plaire à un certain nombre de personnes. Peut-être que je suis simplement trop radicale dans ma façon de penser et d’appréhender le sujet de la parentallité, qui est très complexe.
La tristesse a le sommeil léger n’était simplement pas une lecture pour moi. Elle manquait de dynamisme, et je n’ai su apprécier ni le personnage principal ni la fin. Cela dit, j’ai trouvé la thématique centrale autour des familles recomposées intéressante. Dommage pour l’ensemble !
Je suis plutôt radicale aussi, donc je fais l’impasse !
Il faut que le feeling passe avec le personnage, et j’ai du mal avec les gens mous du genou 😂 donc si t’es pareille, t’as raison haha ^^
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