Bonjour à tous !
Ce roman fait partie de la sélection de livres de la rentrée littéraire qui me tentaient particulièrement. Entre l’Asie et l’Allemagne, je savais qu’il allait me toucher, et je n’ai pas eu tord. Un grand merci à Babelio et aux éditions Piranha pour l’envoi de ce roman.
Xu Mingzhang a rencontré sa future épouse à l’université de Taipei. Leurs amis ont bien du mal à comprendre ce qui les unit : c’est une étudiante brillante et ambitieuse, alors que lui est réservé, toujours plongé dans ses livres. Il la suit pourtant en Allemagne où il s’enferme peu à peu dans un monde intérieur fait de lectures et de silences interminables. Jusqu’au jour où elle lui annonce sobrement qu’elle le quitte. Désormais installé à Berlin, hermétique aux richesses culturelles de la ville, il attend… qu’une fonctionnaire, pour qui les gens assis en face d’elle ne sont pas de vrais gens mais des dossiers, décide ou non de prolonger son visa. Surtout, il attend de trouver un sens à sa vie et de découvrir sa véritable identité, loin de son île natale.
J’aime énormément les romans où les personnages sont travaillés, où on va réellement à leur rencontre, afin qu’on puisse se plonger dans leur univers. Et ce roman livre exactement cela. J’ai beaucoup apprécié Mingzhang, personnage très simple, qui n’a pas besoin de grand chose pour vivre physiquement, mais qui n’a toujours pas trouvé ce dont il a besoin pour vivre psychologiquement. Il va rencontrer Mme Meyer, Maria de prénom, une employée du Ministère des Affaires Etrangères. Elle ne considère pas les gens assis en face d’elle comme des personnes, mais comme des numéros de dossiers. Il rencontrera également une autre Maria, biélorusse, étrangère, comme lui, malheureuse, comme lui. Elle va l’héberger jusqu’à un certain temps.
J’ai apprécié rencontrer ces personnages. Voyager dans leur passé, dans leur présent, dans leurs rêves et leurs illusions. Ils sont tous entrain de chercher leur place, les allemands, les biélorusses, les taïwanais… L’immigration est le thème principal de ce roman, et Xu m’a beaucoup touché, parce qu’il semble perdu. Si l’allemand et l’anglais nous semblent des langues accessibles, pour de nombreuses personnes, qui viennent des pays d’Europe de l’Est ou d’Asie, ou encore du Moyen-Orient, qui ont une toute autre écriture que nous, c’est absolument faramineux comme apprentissage. Et pourtant, Xu va essayer, Maria va essayer…
Mais la grande question est : sont-ils chez eux ? Ont-ils laissé leur cœur là d’où ils viennent ? Ou est-il dans leur valise, prêt à être transporté à l’autre bout du monde ? Le questionnement, pour les personnages eux-même, est très important. Cette analyse du « chez-soi » m’a beaucoup touché. On pense pouvoir être chez soi partout, mais est-ce vraiment le cas ?
Ce roman est pour moi une réussite, je l’ai beaucoup apprécié, parce qu’en peu de pages, il nous rappel que les immigrés sont aussi des humains, avec leurs sentiments et leurs besoins affectifs. Une petite pépite psychologique que je recommande.
Un thème très vaste que celui de l’immigration, du déracinement, de la prise de nouveaux repères… est-on d’ici ou de là bas? De nulle part vraiment?
C’est justement la question centrale de ce roman, et c’est ce qui le rend si intéressant d’après moi.
On en a discuté samedi et ce n’est pas pour moi mais je suis contente que tu aies passé un bon moment avec ce livre 🙂
Oui, je l’ai trouvé chouette 🙂 d’ailleurs je n’ai pas été retenue pour la masse critique jeunesse ! 😦
Oh dommage 😦
Et au fait, j’ai reçu un mail de la Kube qui me propose de tester 😉 du coup j’ai dû enregistrer toute ma bibliothèque à la main… l’angoisse
Tas vu, c’est super chiant ! Franchement, ca me freine, t’as vu la taille de ma bibli ?! ^^
Ouais, grave. Mais bon. J’y ai survécu ^^
J’en doute pas ^^
Merci pour la découverte, je le note :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Avec plaisir 🙂
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