Bonjour a tous !
Il y a quelques semaines, je vous parlais de mes réceptions dans le cadre du swap geek, dont ce roman faisait partie. Je remercie Winry pour l’envoi de celui-ci, qui entrait parfaitement dans le thème. J’ai décidé de le lire dans le cadre du week-end à 1000, pour essayer de dégommer ma PAL, même si cela ne s’est pas tout à fait passé comme prévu.
L’histoire d’un frère et d’une soeur qui s’aiment et vagabondent dans l’enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945. Le traducteur, Patrick De Vos, décrit son écriture comme un brassage de toutes sortes de voix, de langues, la plus vulgaire comme la plus classique, où se déverse par coulées enchaînées les une aux autres le flot ininterrompu des images.
Ce roman est en fait divisé en plusieurs parties. Tout d’abord, je vous conseille de lire la préface, qui en dit très long sur l’auteur et ses œuvres, qui semblent toutes fascinantes quand on connait un peu l’histoire de la censure japonaise. Nosaka était un farouche défenseur de la liberté d’expression, et parvenait a éviter la censure de façon très habile en n’utilisant aucun mot interdit, aucunes scènes interdites mais était en mesure d’être suggestif tout de même. J’ai trouvé très intéressant de connaitre son passé et son histoire, puisque cela renseigne sur les prémisses de l’histoire de la tombe des lucioles.
Puis vient le récit de Seita et Setsuko. Je vous en parlais déjà après avoir visionné le film, et je suis bien contente de l’avoir vu avant. L’histoire dont est inspirée le film est bien moins émouvante, bien que ce soit la même. Mais le roman est plus court que le film, et j’avais l’impression de le survoler. En effet, l’auteur fait de très longues phrases, dans un langage oral. Il n’est pas difficile de suivre, mais cela met le lecteur un peu en distance. Le fait d’avoir vu le film avant m’a permis d’apprécier l’écrit bien plus que si je ne l’avais pas vu en avance a mon avis.
Puis, vient un autre récit de Nosaka, ce qui n’est pas du tout mentionné, ni sur la couverture, ni sur la quatrième de couverture ou même la tranche. C’est dommage pour l’édition, j’aurai aimé savoir que ce sont en fait deux courtes histoires. La tombe des lucioles est donc suivi des Algues d’Amérique. Ce récit nous parle de l’occupation américaine au Japon, après la défaite des nippons durant la Seconde Guerre Mondiale. C’est en fait un prolongement logique de la Tombe des lucioles. Toshio se remémore ces moments suite a la guerre, alors que sa femme a invité un couple d’américains chez eux qu’elle a rencontré a Hawaii. Les différences culturelles sont bien mises en avant, notamment au niveau de l’hospitalité. C’était intéressant a lire, on ressent vraiment la rancœurs nippones post-guerre face a ces « blancs ingrats ». Mais là encore, l’écriture de l’auteur m’a quelque peu gêné, les phrases sont très longues et toujours très orales. J’ai eu du mal a différencier les tons du récit, quand Toshio parle à la première et à la troisième personne. Ce n’est pas évident.
Au final je ressors de cette lecture avec un avis plutôt mitigé. Le ton qu’emploi l’auteur m’a laissé à distance, alors que le récit aurait pu être très émouvant, et j’avais vraiment plus l’impression de lire une nouvelle historique qu’un roman contemporain. Néanmoins, on en apprend beaucoup sur ces deux périodes de l’histoire nippone et on comprend d’avantage la rancœur des japonais envers les américains. Je vous conseille tout de même de regarder l’anime plutôt que de lire le roman.
Ma chronique du tombeau des lucioles
J’ai souvent entendu dire que le roman était moins bien que le film. Je n’ai plus revu le film depuis toute petite par contre, il est magnifique mais tellement triste…
Il est absolument déchirant comme film, et je pense que c’est ce qui me manquait dans le roman : l’émotion.
Dommage que cette lecture ne t’ait pas davantage convaincue 😦
Ca arrive 🙂
Pingback: Challenge : A vos PAL #33 | Sorbet-Kiwi
Je n’ai vu que le film animé, étant plus jeune, et il m’avait beaucoup marqué tellement c’était triste !
Il est horrible ! Mais c’est justement la grande différence avec le roman, qui prend beaucoup de distances.
Pingback: IMM #80 : 18 au 24 Avril 2016 | Sorbet-Kiwi
Pingback: Bilan #23 : Mai 2016 | Sorbet-Kiwi
Pingback: Challenge : 1 mois/1 consigne 2016 | Sorbet-Kiwi