Lisez-vous des autobiographies ? J’avoue que c’est rarement mon cas, mais je ne pouvais pas passer à côté de ce récit de carolinelaurent publié chez @lesescales. J’avais eu un coup de coeur pour Et soudain, la liberté que l’autrice avait co-écrit avec Evelyne Pisier, et lorsque La Familia Grande est parue, ça a été une douche froide. Si cela a été un tel choc pour le public, on n’imagine pas ce que cela a été pour Caroline Laurent. Après plus d’un an de silence (qui lui appartient, ce n’est en aucun cas un jugement), elle revient sur ce choc violent dans Ce que nous désirons le plus. Évidemment, cela va sans dire que ce texte ne se lit pas sans avoir lu les deux autres cités précédemment. Il est donc également compliqué de dire si j’ai aimé ou non, cela est bien trop personnel et reviendrait à la juger, elle, et c’est bien la dernière des choses qu’elle mérite ou dont elle a besoin. Mais ce que je peux vous dire, c’est que j’ai aimé sa plume et j’ai trouvé le message clair et juste, une fois ce livre refermé. Dans le cadre de cette réflexion sur la reconstruction de soi, on ressent le long cheminement du choc, de l’ombre qui se pose sur elle. Parfois décousu, très sombre au départ, elle nous parle de secrets de famille, et de cette position compliquée qu’est la sienne. Ce récit vient compléter cette histoire de femmes qui prennent là paroles ou qui se taisent autour de tragédies masculines terribles. C’est un texte profond que je recommande, suite aux 2 autres. Je précise, cela dit, qu’il n’est pas indispensable, mais qu’il ne faut en aucun cas lire Et soudain, la liberté, sans lire La Familia Grande ensuite. Aussi terrible cela soit-il.
Vous avancez comme vous voulez dans votre PAL de l’été ? C’est bientôt fini, j’espère 😂 Mais il y a une nouvelle réjouissante en ce 17 août : aujourd’hui le tome 3 de la saga Perveen Mistry, Le prince de Bombay de @sujatamasseyauthor est paru chez @lillycharleston ! J’avais lu le tome 1 en 2020, le deuxième l’an dernier, et je m’en souviens encore super bien ! C’est que c’est assez marquant. On est immédiatement replongé dans le quotidien de Perveen, et on explore cette fois-ci Bombay avec elle. Cette enquête nous emmène aux 4 coins de la ville, en plein combat pour l’indépendance de l’Inde. C’était si visuel que j’allais chercher des images sur Google des lieux a visiter ! Sur le site de l’autrice il y a d’ailleurs une carte avec quelques photos pour nous guider. Dans ce tome, qui est mon préféré des 3, j’ai vraiment aimé que la relation tant perso que pro de Perveen avec son père soit approfondie. Entre les convenances sociales et le combat pour la reconnaissance des carrières féminines, nous naviguons dans une toute nouvelle société qui pointe le bout de son nez avec ce duo au milieu. Il est d’ailleurs intéressant de se dire qu’en 1922, il y a 100 ans, les gens se demandaient déjà dans quel monde dangereux ils allaient faire naître un enfant. C’est en réalité une problématique intemporelle. Bref, j’ai adoré ! Et j’espère qu’il y aura un tome 4, même si je n’en ai pas l’impression.