Bonjour à tous !
J’ai lu cette nouvelle dans le cadre du challenge A…Z, pour valider la lettre Z, ainsi que pour le Weltmeister Challenge. Mon but ce week-end était de réussir à valider un maximum de lettres pour le premier, afin de pouvoir me focaliser sur d’autres lectures pour la fin de l’année. Depuis le lycée, j’ai eu envie de lire du Zweig, mais je ne me suis jamais lancée dans l’aventure. Aujourd’hui, c’est chose faite, et j’ai beaucoup apprécié.
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Je vais parler de ce texte de 128 pages dans l’ordre des événements décrits. Commençons par le commencement, lorsque le narrateur s’apprête à monter à bord d’un paquebot de luxe, en compagnie d’un ami, et voit Mirko Czentovic. J’ai beaucoup aimé cette partie introductive, parce qu’elle permet avant tout de s’habituer à la plume de l’auteur, tout en situant le contexte. On apprend à connaître le joueur d’échecs par le regard du narrateur, qui tient ses faits de la presse avant tout. On peut donc se poser la question de savoir si tous ces faits sont avérés ou tout simplement inventés.
Une fois sur le bateau, on assiste à une partie d’échecs à plusieurs contre Czentovic. Un inconnu réussi à déstabiliser le grand maître, et les autres joueurs vont se mettre à sa rechercher afin de comprendre comment il a fait, et surtout, afin de le convaincre de se battre seul à seul contre lui. Notre narrateur va trouver cet homme, et va lui poser la question : comment fait-il pour savoir jouer aussi bien, alors qu’il n’a pas touché à une table d’échecs depuis plus de 20 ans ? Ce qui en suit est une récit terrible de l’époque Nazi. Nous avons tous entendus/lus/vus des histoires au sujet des camps de concentration, mais ici, cela n’est pas le cas. On nous parle d’isolement et de terreur, mais surtout comment les échecs ont permis au mental de cet homme de tenir le coup contre les atrocités commises sur sa personne.
Mine de rien, en une petite centaine de pages, je me suis retrouvée attachée à ces deux personnages. A un tel point qu’on en revient réellement à s’inquiéter pour l’ancien prisonnier. J’ai énormément apprécié cette nouvelle, qui m’a touché et m’a bouleversé. Je ne pensais pas pouvoir m’intéresser aux échecs, et pourtant Zweig tourne son histoire de façon si habile que, même lorsqu’on n’y connait rien, on comprenne tout.
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Moi non plus je ne l’ai jamais lu, et j’aimerais beaucoup !!!!
Ça vaut le coup !
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