Bonjour à tous !
Je vous présente aujourd’hui le premier tome d’un Manhua publié aux éditions Fei en 9 volumes. L’intégrale est en cours de parution également.
Chine 1937. Les Japonais entrent dans Shanghai et poussent à l’exode des milliers de Chinois et d’Occidentaux retranchés dans les concessions. Au cœur de ce chaos déclenché par les combats, deux enfants vont se lier d’amitié, alors que tout semblait les séparer : Yaya est la fille d’un riche commerçant chinois, et Tuduo est un gamin des rues.
On voit vraiment les contrastes entre la vie d’enfant riche de Yaya et celle de Tuduo. D’une part, cela est souligné par le dessin : sur une page on voit la ville dans laquelle grandit Tuduo, faite de planches clouées tant bien que mal les unes sur les autres. Puis sur la page d’après, la maison de Yaya, belle demeure familiale, gigantesque, avec des balcons et un jardin fleuri. Les couleurs soulignent cela aussi. La vie de Tuduo est ponctuée de bleu foncé et de gris, alors que celle de Yaya est très rose. Puis d’autre part, au niveau de l’histoire. Dés le début, on se rend compte que Tuduo grandit dans la rue, puisqu’il tient en équilibre sur une tige de bambou posée sur deux bidons, alors que Yaya est attirée par le piano et sait très bien jouer. Elle ne se rend compte de la présence du garçon qu’une fois qu’elle se fait grondée par son père. Elle pense que Tuduo est libre de faire ce que bon lui semble, sans se douter à quel point elle se trompe.
Le dessin me fait beaucoup penser à celui de Miyazaki, autant vous dire que j’ai adoré ! D’ailleurs, le registre est un peu similaire puisque l’histoire est racontée par le corbeau de Yaya, qui l’accompagne. Un animal qui parle, grand classique, mais indémodable et très réussi.
On se rend compte au début que le garçon complote quelque chose, mais on ne sait pas quoi. Et son mode de vie éveille notre curiosité à ce niveau là. Il semble très courageux de caractère, et cela est confirmé dés le deuxième jour. J’ai tout d’abord cru que Yaya était capricieuse, et si elle ne l’est pas, elle est têtue. Cette une jeune demoiselle très bien élevée, et qui sait ce qu’elle veut. Mais elle est gâtée, ce fait est soulignée par sa chambre pour le moins… prestigieuse ! Mais je trouve les décors magnifiques, surtout la maison de Yaya au début.
Le contexte de la guerre est très important, puisque ce sont les bombes qui vont rapprochées ces deux petits radicalement opposés en tout points de vues. Finalement, le destin va croiser leurs chemins . Et ce tome s’arrête là. Il introduit donc parfaitement les personnages, et donne très envie de connaître la suite. Yaya va très probablement découvrir le cadre de vie de Tuduo, qui n’a rien d’enviable. Une amitié va-t-elle se construire ? Vont-ils s’en sortir ?
Je vous conseille de lire cette série, sinon vous aurez peut-être quelques réponses à ma prochaine chronique !
Oh le dessin m’a tout de suite fait rappeler celui de Miyazaki aussi !
C’est fou hin ! Mais ça a tellement de charme !
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